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1 mai 2014

Randonnée en Alsace - 2 : Désordre saisonnier

Deuxième jour d'un week-end d'hiver en Alsace. Le premier jour est .


Désordre saisonnier


Kinto, prêt pour le départ
Ce matin, le soleil a montré le bout de son nez pour éclairer la vallée à nos pieds. Nous avons de la compagnie, Anne-Louise et Manu nous ont rejoints pour partager nos découvertes de cette fin de semaine. Ma première balade du jour sera menée avec Kinto, pur-sang arabe à l’œil malicieux et au pas vif. Nous sommes vite perdus dans cette forêt où se mêlent feuillus et résineux. Au détour d’un chemin, les arbres s’effacent parfois pour révéler ces monts vallonnés où s’entremêlent les bruns de l’automne, les gris de l’hiver et les verts intemporels.



La neige, qui parfois croustille sous les sabots, a presque déserté les chemins pour laisser la place à l’eau et à la boue qui colle aux pieds de nos montures. Et si notre voyage dans la forêt enchantée se fait à un rythme mesuré, Kinto piaffe et révèle son impatience. Mais il lui faudra contenir son énergie pour aujourd’hui.


Alors qu’un bon repas nous réchauffe, le ciel se couvre, menace et  nous offre quelques flocons. Bien capuchés, camouflés, emmitouflés, cet après-midi nous partons sur les incroyables Islandais. Ceux qui vivent dehors tous ensemble toute l’année.

Avant le départ...


Séance P.T.T. Poneys Tout Terrains. Nounours équins, dehors par tous les temps et tous les vents, rien ne les effraie. Défi cavaliers : poneys tout ronds, pas de selle ! Pansage express pour ces poilus tout crottés, et en selle… Enfin, il faut d’abord trouver la souplesse et la technique idéale pour se hisser sur nos montures, qui ne sont pourtant pas des géants. Les quelques pas dans la carrière avant le départ sont animés, rodéo, folie en troupeau d’Islandais. Bronx semble porter un nom destiné. Mais le calme revient dès que nous abordons les pentes de la forêt.


Sous la neige qui tombe de plus en plus dru, et à cru, ces chevaux se révèlent d’un confort étonnant. Un pas léger, et ce tölt si particulier où le cheval semble glisser sans à-coups sur le sol. Selle, jambes, tout est oublié, il n’y a besoin de rien pour rester accroché. Premiers galops, Bronx joue avec sa taille de poney pour me déstabiliser, mais ce n’est pas en baissant la tête qu’il réussira à m’attraper ! Voyage sur les pistes bientôt enneigées, ça passe partout dans la forêt. Evitons tout de même les pistes de ski, pour un poney, c’est pas facile le téléski ! Parfois, sur les hauteurs, on peut quitter la forêt. Mais alors la neige recouvre le plateau, et le galop est haché de l’effort à fournir pour lever les pieds.


S’il est une constante en montagne, c’est que l’on y rencontre des montées… et des descentes ! D’habitude, ce n’est pas bien compliqué, il suffit de se redresser, et on est arrivé. Et ce n’est pas les feuilles mortes recouvertes de neige dans la descente bien marquée qui vont effrayer nos poneys. Oui, mais voilà : on oublie souvent d’apprécier nos étriers ! Alors sans selle il faut bien s’accrocher, ou l’encolure pourrait se transformer en piste de luge. Heureusement, personne ne s’est retrouvé assis sur les oreilles du poney, alors on peut s’enfoncer dans les méandres et les recoins de la forêt désormais enneigée, accompagnés avec constance par les flocons qui continuent à tomber.

Et si nous prenions un raccourci ? Quelle idée ! Avant de dégringoler, nous finirons de descendre à pieds ! Sauf que là, il faut se remettre à cheval… Néanmoins, la forêt cachait un secret. Une belle piste qui remonte doucement, et nous permet d’apprécier un galop régulier et un moment de légèreté.


Petite recette pour profiter : prenez un poney, un filet et un cavalier. Plantez bouleaux, peupliers et arbres diversifiés à volonté. Creusez de douces vallées, ciselez des monts aux pentes légères. Recouvrez d’un manteau de neige et saupoudrez régulièrement. Faîtes confiance, lâchez le poney et amusez-vous ! Ajoutez quelques promeneurs, des luges et quelques chiens pour agrémenter le tout.



Voilà comment animer une longue montée, avant de retrouver les passages en forêt, où il faut se glisser et se faufiler entre les sapins tout blancs pour éviter de finir trempés. Bref, petits poneys magiques dans un paysage enneigé pour un moment extra.

Au retour, 2 heures après


On peut alors se retrouver devant un bon feu de cheminée pour se réchauffer. Et un bon morceau de sanglier pour retrouver l’énergie et terminer la journée. Où presque. Avec Anne-Louise, il nous faut ensuite affronter la dernière épreuve de cette journée animée : rentrer au gite à travers 200 mètres de forêt enneigée… Mais la nuit est noire et les imaginations débordantes ! Il est facile de s’égarer, et il faut alors revenir sur ses traces avant de trouver son lit douillet.


Pour la suite et fin du voyage, galopez par ici.

2 commentaires:

  1. ça me fait rêver cette balade ! Les forets sous la neige, c'est magnifique, alors à cru sur des Islandais, que demande le peuple ? J'adorerai vivre cette expérience !

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    1. C'est trop bien les Islandais! Super top confortable! J'ai tellement aimé que j'ai choisi exprès une rando avec des Islandais cet automne!

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