Il y a si peu de temps, il y a deux mois déjà, je devenais propriétaire. Propriétaire à distance pour un temps, le temps de la fin de saison pour le club où est encore ma jument. Une grande joie, modérée par la distance qui nous sépare encore.
Mais le moment où nous serons réunies approche enfin. Et savez-vous ce qui me submerge à cette perspective? Pas le bonheur de l'avoir bientôt à mes côtés, non. Plutôt la peur. La peur de ne pas être capable de préparer correctement son arrivée, et celle de tout ce qui pourrait lui arriver.
La hauteur de ma folie me rattrape: acheter une jument, c'est chouette. Acheter cette jument-là, ma Jas, c'est juste magique. Mais acheter une jument en France en vivant en Suisse et devoir l'importer dans un pays dont je ne connais pas vraiment le monde équestre, ça, c'est beaucoup plus effrayant.
Aujourd'hui je lui cherche sa nouvelle maison, un lieu où je pourrais la laisser en confiance, pas trop loin de chez moi, à un prix correct, et c'est pas simple.
Et puis s'enchainent toutes les questions qui vont avec: où trouver un maréchal ici, combien coûte le véto dans un pays où la vie est chère, comment organiser le transport, est-ce qu'elle monte bien dans un van, comment va-t-elle supporter le voyage...? Difficile de dépasser ces inquiétudes pour voir le simple bonheur de sa présence alors qu'elle est si loin.
Il y a un côté angoissant à la responsabilité d'être propriétaire, la peur de faire des erreurs qu'elle doive payer, la peur qu'il lui arrive quelque chose. Même l'idée d'acheter une selle est compliquée, parce que je sais qu'elle blesse facilement au garrot.
Mais il y a au travers de tout cela une évidence: je la veux près de moi. Ce sont les moments quotidiens auprès d'elle qui me manquent, ceux qui pourraient me rassurer, ceux pour lesquels j'ai si longtemps rêvé d'elle. C'est la distance je crois qui fait croitre la peur en moi, la distance qui temporise la joie.
Parfois, quand la peur s'en mèle, même les plus belles choses peuvent nous paraitre ternes. Alors il me reste aujourd'hui à affronter ces frayeurs pour rendre à nos retrouvailles l'accent du bonheur.
Et vous, ami(e)s propriétaires, comment vivez-vous votre responsabilité envers votre cheval? Des astuces pour gérer cette peur?
Ceci est ma participation à la 28ème Cavalcade des Blogs, organisée par Astride du blog Eperdument cheval, sur le thème "Quand la peur s'en mèle..."
Si près, si loin |
Mais le moment où nous serons réunies approche enfin. Et savez-vous ce qui me submerge à cette perspective? Pas le bonheur de l'avoir bientôt à mes côtés, non. Plutôt la peur. La peur de ne pas être capable de préparer correctement son arrivée, et celle de tout ce qui pourrait lui arriver.
La hauteur de ma folie me rattrape: acheter une jument, c'est chouette. Acheter cette jument-là, ma Jas, c'est juste magique. Mais acheter une jument en France en vivant en Suisse et devoir l'importer dans un pays dont je ne connais pas vraiment le monde équestre, ça, c'est beaucoup plus effrayant.
Aujourd'hui je lui cherche sa nouvelle maison, un lieu où je pourrais la laisser en confiance, pas trop loin de chez moi, à un prix correct, et c'est pas simple.
Et puis s'enchainent toutes les questions qui vont avec: où trouver un maréchal ici, combien coûte le véto dans un pays où la vie est chère, comment organiser le transport, est-ce qu'elle monte bien dans un van, comment va-t-elle supporter le voyage...? Difficile de dépasser ces inquiétudes pour voir le simple bonheur de sa présence alors qu'elle est si loin.
Il y a un côté angoissant à la responsabilité d'être propriétaire, la peur de faire des erreurs qu'elle doive payer, la peur qu'il lui arrive quelque chose. Même l'idée d'acheter une selle est compliquée, parce que je sais qu'elle blesse facilement au garrot.
Mais il y a au travers de tout cela une évidence: je la veux près de moi. Ce sont les moments quotidiens auprès d'elle qui me manquent, ceux qui pourraient me rassurer, ceux pour lesquels j'ai si longtemps rêvé d'elle. C'est la distance je crois qui fait croitre la peur en moi, la distance qui temporise la joie.
Parfois, quand la peur s'en mèle, même les plus belles choses peuvent nous paraitre ternes. Alors il me reste aujourd'hui à affronter ces frayeurs pour rendre à nos retrouvailles l'accent du bonheur.
Et vous, ami(e)s propriétaires, comment vivez-vous votre responsabilité envers votre cheval? Des astuces pour gérer cette peur?
Ceci est ma participation à la 28ème Cavalcade des Blogs, organisée par Astride du blog Eperdument cheval, sur le thème "Quand la peur s'en mèle..."