Et si je vous enmenais de nouveau en rando avec moi? Venez, pour affronter l'arrivée du froid, on repart au Sénégal. Après les oiseaux, je vous raconte ma découverte de la mangrove, à cheval bien sûr
Réveil face à la mer, sous le soleil et les palmiers.
Départ de la plage par les terres aux herbes brunes. Partout, toujours, encore les oiseaux, entendus ou entraperçus : calaos, courlis d’Abyssinie, vanneaux, …
Soudain, un horizon de verdure apparait derrière une étendue d’eau: c’est la mangrove. Du dos de nos chevaux, nous caressons le sable, voyage en bordure de mangrove. L’eau à nos côtés qui étincelle au soleil, et protège par sa présence la verdure d’autant plus tentante qu’elle est inaccessible.
Oiseaux, flamants presque roses qui marchent à l’égyptienne et s’envolent à notre approche, pélican géant qui veille sur son univers aqueux, crabes violonistes avec leur drôle d’allure asymétrique qui crépitent en équipe sur le sol. Là un chacal aux allures coulées tel un renard. Ici un zébu perdu derrière les arbres.
Alors nous retrouvons l’univers des hommes, avec ses pirogues géantes et l’embarcadère « d’Akoulé ». Voilà un nom plutôt risqué au-dessus de l’eau!
Le pas de nos chevaux nous mène alors sur une large étendue de sable au bord de l’eau. Les salines, que nous traversons en suivant les traces d’un chemin sinueux. Cratères au cœur de sang, issus de la bataille des hommes, de la mer et du soleil. Tas de sels étincelants au soleil qui clament la victoire. Au galop, nous croisons un cheval curieux qui nous observe au pied de sa charrette penchée pour se reposer.
Pour atteindre l’autre rive, nous devons contourner la mangrove. À peine le temps de saluer les travailleurs lors d’un passage à toute la vitesse de notre galopade, avant un passage dans la brousse et ses herbes brunes qui s’étendent jusque sur le chemin.
C’est alors le retour en bordure de mangrove, au bord de l’eau, au pays des hyènes que nous ne croiserons pas. Celle-ci nous offre une belle plage intérieure sur laquelle Molnai et moi semons notre guide dans une course effrénée. Heureusement, Molnai connait le chemin et je lui offre ma confiance pour me guider sans nous perdre. Notre retour au milieu des arbres est salué par le chant et la danse du calao.
Nous traversons alors les champs de cacahuètes, laissés vierges à cette époque de l’année, simples champs de sable marqués de sillons effacés. Puis retour dans les arbres et pause sous l’ombre des feuillus, aux drôles de feuilles ovales cartonnées.
Pause de midi, à l’ombre du soleil. Couscous et poissons avec Marie, et l’éternelle sauce aux oignons. Petite sieste, et le thé, jeu de patience, préparé et bien oxygéné par Doudou.
Après-midi retour vers les salines, le sable et les arbres et les oiseux. Et le sable encore. Sortie de Palmarin le long de la mer, flamants et pélicans dans les étendues d’eau, canaux et plats de sable trompeurs.
Opération sauvetage de vache enlisée pour Doudou, exercice compliqué.
Retrouvailles avec la mangrove et sa population ailée. Nous y aventurer. Chevaux qui lèvent les pattes et remuent l’eau. Soudain, si vite : contraste. Désert immédiat, plat et sable étendu jusqu’au bout du regard. Traces de roues en tous sens, zigzag, perte de repères. Traces de hyènes. Sol qui change, tantôt couvert d’une couche craquante, tantôt mou, tantôt herbu, et son des sabots en harmonie.
Tiens, des pintades, dont la course semble un vol sur le sol.
Un ciel qui s’assombrit, rideau tombant de dentelle grise.
Traversée de la mangrove, passage secret. L’eau qui monte, monte, et tunnel végétal les pieds dans l’eau. Derrière, les petits palétuviers, parsemés.
Horizon qui brunit, levée du vent, sable en tempête, ciel et terre uniformes de couleur. Il pleut ! Grand galop pour défier les gouttes, les bergers rentrent les bêtes et les enfants jouent sous la pluie.
Arrivée chez Hélène, nous mettre à l’abri. Regarder tomber les gouttes généreuses et denses. Tenter de se rappeler le soleil si intense du matin.
Confort spartiate, douche à ciel ouvert, sans eau courante.
Tombée du jour sous la mélodie de la pluie sur le toit de palme. Détente. Grillons ponctués du cri des hyènes dans la nuit.
C'était l'histoire d'une nouvelle journée cavalière, des souvenirs d'un pays plein de chaleur pour contrer aujourd'hui l'arrivée de l'hiver.
Petit jeu: trouver la vache |
Réveil face à la mer, sous le soleil et les palmiers.
Départ de la plage par les terres aux herbes brunes. Partout, toujours, encore les oiseaux, entendus ou entraperçus : calaos, courlis d’Abyssinie, vanneaux, …
Soudain, un horizon de verdure apparait derrière une étendue d’eau: c’est la mangrove. Du dos de nos chevaux, nous caressons le sable, voyage en bordure de mangrove. L’eau à nos côtés qui étincelle au soleil, et protège par sa présence la verdure d’autant plus tentante qu’elle est inaccessible.
Il y a un chacal sur cette photo... si, si, la forme au milieu, c'est un chacal! |
Pélican |
Le pas de nos chevaux nous mène alors sur une large étendue de sable au bord de l’eau. Les salines, que nous traversons en suivant les traces d’un chemin sinueux. Cratères au cœur de sang, issus de la bataille des hommes, de la mer et du soleil. Tas de sels étincelants au soleil qui clament la victoire. Au galop, nous croisons un cheval curieux qui nous observe au pied de sa charrette penchée pour se reposer.
Les salines |
Pour atteindre l’autre rive, nous devons contourner la mangrove. À peine le temps de saluer les travailleurs lors d’un passage à toute la vitesse de notre galopade, avant un passage dans la brousse et ses herbes brunes qui s’étendent jusque sur le chemin.
C’est alors le retour en bordure de mangrove, au bord de l’eau, au pays des hyènes que nous ne croiserons pas. Celle-ci nous offre une belle plage intérieure sur laquelle Molnai et moi semons notre guide dans une course effrénée. Heureusement, Molnai connait le chemin et je lui offre ma confiance pour me guider sans nous perdre. Notre retour au milieu des arbres est salué par le chant et la danse du calao.
Nous traversons alors les champs de cacahuètes, laissés vierges à cette époque de l’année, simples champs de sable marqués de sillons effacés. Puis retour dans les arbres et pause sous l’ombre des feuillus, aux drôles de feuilles ovales cartonnées.
Pause de midi, à l’ombre du soleil. Couscous et poissons avec Marie, et l’éternelle sauce aux oignons. Petite sieste, et le thé, jeu de patience, préparé et bien oxygéné par Doudou.
Pour Caramel aussi, c'est l'heure de la pause |
Après-midi retour vers les salines, le sable et les arbres et les oiseux. Et le sable encore. Sortie de Palmarin le long de la mer, flamants et pélicans dans les étendues d’eau, canaux et plats de sable trompeurs.
Opération sauvetage de vache enlisée pour Doudou, exercice compliqué.
Retrouvailles avec la mangrove et sa population ailée. Nous y aventurer. Chevaux qui lèvent les pattes et remuent l’eau. Soudain, si vite : contraste. Désert immédiat, plat et sable étendu jusqu’au bout du regard. Traces de roues en tous sens, zigzag, perte de repères. Traces de hyènes. Sol qui change, tantôt couvert d’une couche craquante, tantôt mou, tantôt herbu, et son des sabots en harmonie.
Désert au sol surprenant et ciel menaçant |
Tiens, des pintades, dont la course semble un vol sur le sol.
Un ciel qui s’assombrit, rideau tombant de dentelle grise.
Traversée de la mangrove, passage secret. L’eau qui monte, monte, et tunnel végétal les pieds dans l’eau. Derrière, les petits palétuviers, parsemés.
Passage secret sous les palétuviers |
Horizon qui brunit, levée du vent, sable en tempête, ciel et terre uniformes de couleur. Il pleut ! Grand galop pour défier les gouttes, les bergers rentrent les bêtes et les enfants jouent sous la pluie.
Entre ciel et terre |
Arrivée chez Hélène, nous mettre à l’abri. Regarder tomber les gouttes généreuses et denses. Tenter de se rappeler le soleil si intense du matin.
Confort spartiate, douche à ciel ouvert, sans eau courante.
La douche-toilettes... Et oui, c'est spartiate! |
Tombée du jour sous la mélodie de la pluie sur le toit de palme. Détente. Grillons ponctués du cri des hyènes dans la nuit.
C'était l'histoire d'une nouvelle journée cavalière, des souvenirs d'un pays plein de chaleur pour contrer aujourd'hui l'arrivée de l'hiver.