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15 janvier 2015

Mots Éparpillés: Insaisissable

"Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom"

Paul Eluard, Liberté, 1942

Il est le son de pas qui s'enfuient, une épaule aperçue en contre-jour, une effluve de sueur humée. Il est le vent qui passe en un instant, la main qui s'efface devant ses écrits, il est l'insaisissable.

Il est celui qui n'est jamais vu, juste deviné au coin d'une rue. Il est auteur invisible, créateur inconnu, qui ne laisse pour toute signature que des mots éparpillés sur les murs.

Il est révolte, il est tempête, il est provocateur, il est moqueur. Il est celui qui crie par ses mots le mépris de son cœur.

Il écrit ses cris sur les murs de la réalité, face à l'indifférence des murs de la virtualité. Il est une voix silencieuse surgie des tréfonds de la société, il est une autre voie loin des artifices électroniques.

Il est liberté.

Qui saura l'écouter?


Un texte inspiré de la photo proposée: cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.



Comme ce rendez-vous inter-blogueurs a lieu le 15 du mois, mais que nous sommes aussi jeudi, le prochain "Je dis voyage..." sera publié exceptionnellement un dimanche: rendez-vous dans quelques jours pour la fin d'un voyage automnal en Normandie.


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