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22 janvier 2015

Guide de survie culinaire en voyage

A toi qui souhaite voyager, mais dont les papilles sont sélectives, voici quelques conseils pour manger en voyage et découvrir la cuisine de pays lointains, accompagnés d'anecdotes vécues.




L'esprit ouvert, tu auras:


Avant tout, il faut penser qu'en voyage, tu pars à la découverte, d'un pays, de ses paysages, de son peuple, mais aussi de ses habitudes culinaires. Alors il faut être prêt à goûter des choses que tu n'essaierais pas en temps normal. C'est ça aussi, l'esprit du voyage.


Le temps de réfléchir, avant de goûter tu ne prendras pas:


Préparation d'un objet laitier non identifié
Evidemment, esprit du voyage ou pas, il y aura forcément des choses qui ne te tenteront pas au premier abord (et souvent au second aussi). Mais, dans certains pays, il est très malpoli de refuser la nourriture (ou les boissons) qu'on te propose. En Mongolie par exemple, ce n'est pas la peine d'essayer de refuser, on te fera comprendre qu'il faut au moins goûter. Et quand on vous propose un "truc" qui ressemble un peu à du beurre à manger à la cuillère, le mieux, c'est de ne pas tergiverser, et de goûter sans réfléchir. Même si, oui, ça a vraiment goût de beurre/crème, à la cuillère, Miam! (ou pas...). Idem pour l'espèce d'éponge qui est en fait du lait déshydraté.



Avant l'apparition de mets bizarres, les lieux tu fuiras:


Alors c'est vrai, parfois, il y a des choses que tu ne veux vraiment pas goûter. Alors, si jamais tu les vois arriver, éclipse-toi discrètement avant le service. En Mongolie toujours, lorsque nous sommes arrivés un après-midi chez notre guide, sa famille venait de tuer le mouton pour notre repas du soir. Donc, en place d'honneur sur le poêle central de la yourte, il y avait les abats tous frais en train de cuire: cœur, foie, intestins, au choix dans la gamelle. Alors, quand à l'heure du goûter ces mets de choix furent cuits à cœur, je laissais à mes courageux co-voyageurs la chance de les déguster et allais admirer la steppe.

Bon appétit


Ta destination, avec discernement tu choisiras:


Il peut être utile de connaitre à l'avance les mœurs alimentaires de ton pays de destination. Les végétariens comme les allergiques aux produits laitiers auraient ainsi intérêt à éviter les steppes mongoles, tandis que celui qui ne raffole point des produits de la mer évitera les pays en bord de mer (et s'il veut galoper sur la plage, il lui faudra alors faire des concessions...). Ainsi, si je mange parfois du poisson, c'est loin d'être mon plat préféré. Alors, quand au quatrième jour de mon voyage au Sénégal, j'appris que le repas serait, comme les trois jours précédents, composé de poisson, je demandais du secours pour obtenir un morceau de viande bienvenue (et pourtant, c'était du bon poisson!).

Repas sénégalais sur la natte: riz et boulettes de poisson dans une sauce aux oignons


Les bonnes surprises, tu apprécieras


Rituel du thé
Le plus souvent, tu découvriras que la nourriture que l'on te propose est bonne, même si elle change de tes habitudes. Le thé au lait salé mongol n'a pas un aspect très tentant, mais passée la surprise initiale, c'est vraiment bon (et heureusement, parce que c'est la première chose qu'on vous offre quand vous entrez dans une yourte!). C'est aussi en Mongolie que j'ai mangé un des meilleurs plats de moutons que j'ai pu goûter, alors même que sa cuisson à l'étouffée dans un pot à lait fermé hermétiquement avec un morceau de chambre à air aurait pu me faire douter du repas à venir. Au Sénégal, le rituel de préparation du thé, avec patience et nombreuses aérations du thé, est un moment à observer et à vivre.


Te rassurer et oser, tu pourras:


Sache enfin que les gens sont à l'écoute. Si tu n'aimes pas, ils comprendront! Essaye, mais ne te dégoûte pas. Il y a toujours une solution! Surtout si tu voyage organisé, comme c'est le cas pour mes randos à cheval, on te demandera toujours avant de partir tes préférences alimentaires. Crois-en l'expérience d'une fille qui "n'aime rien" niveau nourriture.

En effet, j'ai tendance à être parfois complexe dans mes goûts alimentaires. Alors déjà, la salade, les tomates et moi, on n'est pas très copines. Bon, en fait, c'est à peu-près vrai pour toutes les crudités. Les fruits de mers, non merci (à part les Saint-Jacques, je sais, j'ai des goûts de luxe). Et ne parlons pas des champignons, endives, olives, avocats et compagnie (Là, plus personne va vouloir m'inviter!). Et pourtant, j'ai fait pas mal de voyages, sans parler spécialement de mes goûts à l'avance, et je ne suis jamais revenue affamée, bien au contraire! Avant, je n'aimais pas la Vodka. Depuis mon voyage en Mongolie, je peux dire que je n'aime toujours pas la vodka, et pourtant, j'ai essayé!


De la chance d'être là, tu profiteras


Chaque voyage est une chance exceptionnelle, même pour les repas. Car nul restaurant ne t'offrira ce que tu pourras découvrir loin de chez toi. Et le décor d'un pays lointain vaut bien quelques efforts culinaires. Seuls dans l'immensité de la steppe, le petit-déjeuner a un goût d'inoubliable.


Un tel décor au réveil, ça vaut bien quelques dérives gastronomiques

Alors, surtout, ne t'interdis pas un voyage parce que tu as peur de la nourriture. Bien sûr, tu devras parfois faire des efforts et des concessions, mais le plus souvent, ça se passera bien, et tout ce que tu pourras découvrir par ailleurs vaut bien quelques surprises culinaires! Et en plus, tu pourras raconter toutes tes découvertes en revenant!

Un cadre unique pour une pause pique-nique

Alors, rassuré? Prêt à partir à l'autre bout du monde?

Merci à Amaya et Alexia pour l'inspiration de cet article!


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12 commentaires:

  1. J'ai FAIM xD
    (du thé au lait salé ? what ?)

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    1. Oui, c'est LA boisson inévitable dans les yourtes. Ça a vraiment un drôle d'aspect, c'est aussi bizarre que le nom le laisse penser, mais étonnamment c'est bon. Ça a un goût de voyage en fait ;-)

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  2. Pour ma part, je reste marquée par le requin pourri d'Islande, qu'il faut accompagner de Brennivin pour masquer autant que possible l'arrière goût ammoniaqué. Et pourtant j'y ai goutté. Ça reste une expérience très drôle.

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    1. Ok là je m'incline! Mais ça fait une histoire à raconter en revenant!

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  3. Des fois y'a des trucs, tu as beau être super open et plein de bonne volonté, ça doit être dur de se jeter à l'eau quand même !

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    1. J'avoue que jusque là, j'ai pas eu de trucs trop horribles que je n'ai pas pu éviter. Mais je crois que certaines choses, les insectes grillés ou "l'oeuf de cent ans" par exemple, j'aurai vraiment du mal ^^

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  4. Ravie de voir que mes goûts particuliers (ou inexistants ?) en matière de cuisine t'ont inspiré un article :P.
    Et tu as tellement raison d'en parler, en un sens, ça me rassure de voir qu'une autre "difficile" arrive à voyager malgré ce qui jusque là me semblait être un gros handicap pour partir. Alors merci pour ce chouette article :).

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    1. De rien! Moi aussi, c'était un sujet qui m'inquiétait au départ. J'étais du genre à partir avec le stock de gâteaux dans la valise "au cas où", et puis finalement à chaque fois je suis revenue avec!
      J'espère que je t'ai convaincue alors, si un jour tu te lances dans l'aventure, tu viendra me raconter tes nouvelles expériences culinaires ;-)

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  5. Bel article Emilie et original ! C'est vrai on n'en parle rarement quand on rentre de voyage mais la nourriture peut concourir à la réussite ou non de notre voyage. Je n 'ai pas voyagé aussi loin que toi mais j'ai un souvenir particulier du haggis en Ecosse (panse de brebis farcie) !

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    1. La nourriture, c'est essentiel et pourtant très différent selon les cultures, alors comme tu dis, c'est sûr que ça peut influencer la réussite du voyage! Et alors, c'est comment le haggis? Vu la description, ça me ferait un peu peur!

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  6. Raaaahhhh.... Je me suis un peu sentie mal en lisant la description de certains mets, mais j'ai survécu ^^ !
    Que de bons et utiles conseils =). Moi-même qui suis (très !) difficile, jamais pourtant je ne pense renoncer à une destination parce que la nourriture du pays d'accueil est "spéciale". Faut savoir faire des concessions. C'est toujours au visiteur de s'adapter à la culture des lieux qu'il découvre, et non l'inverse (ce qu'on a tendance à oublier un peu je trouve).
    En Irlande, j'ai mangé du cerf (ce n'est pas un plat typique du pays, mais bon). Je n'ai pas aimé, mais j'ai fini mon assiette... en refusant par contre d'être resservie :). Même chose avec le canard chez une amie il n'y a pas longtemps^^... Ouais, je sais, je suis pas viande du tout (mais la charcuterie par contre...miam !).

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    1. Oui c'est tout à fait ça, il faut partir avec l'esprit ouvert, faire des concessions et surtout s'ouvrir aux belles choses de la culture qu'on découvre!
      Moi j'ai une amie qui m'emmène dans tous les restaurants "non français" possibles pour me faire découvrir de nouvelles saveurs. Et ça marche, j'ai fait des progrès depuis ;-)

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